LA BIBLIOTHÈQUE RUSSE ET SLAVE

 LITTÉRATURE RUSSE

 

 

Evgueni Zamiatine

(Замятин Евгений Иванович)

1884 – 1937

 

 

 

 

LA MONTRE

(Часы)

 

 

 

 

1934

 

 

 

 

 


Traduction anonyme parue dans Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, n° 641, 1935.

 


 

Dans ce récit n’apparaît aucun de ces augustes personnages reposant en Dieu.

Mon modeste héros, Siméon Saïzer, ou, si vous voulez, le camarade Saïzer, se porte toujours bien et demeure encore au même endroit dans la maison numéro 7, rue de la Caravane, à Léningrad. Pourtant, c’est un récit historique : les événements décrits ici remontent à cette époque romantique où en Russie on comptait encore par années et non par « quinquennes » ; à cette époque la vodka fut considérée comme un poison bourgeois et ceux qui cherchaient l’oubli buvaient de l’eau de Cologne ; dans le glacial désert bleu des rues péterbourgeoises des détonations résonnaient toute la nuit et de facétieux brigands ne laissaient aux passants que leur col et leur cravate ; une livre de sucre ficelée d’un ruban était le meilleur cadeau que l’on pût faire à la jeune fille aimée : c’est alors encore que, pour une seule charretée de bois, tovaritch Saïzer acquit sa fameuse montre en or.

Saïzer était un grand homme : il approvisionnait de bois Pétersbourg gelé ; il signait « les cartes de bois », il réchauffait les humains comme le soleil rond, roux, rayonnant. Si, un jour, vous vous êtes avisé de regarder le soleil, vous avez remarqué, sans doute, que non seulement il a l’air rayonnant, mais encore qu’il est surpris de son propre rayonnement. Précisément le même étonnement de soi-même s’exprimait sur le visage de Saïzer : ses sourcils étaient perpétuellement relevés, comme s’il ne pouvait croire que lui, Saïzer, hier encore apprenti tailleur dans la ville de Pinsk, siégeait maintenant dans son propre cabinet de travail ; qu’il avait à sa disposition la secrétaire Verotchka, que la poche de son gilet renfermait une montre en or, que...

Ne gaspillons pas des lignes précieuses et disons sans détour que cette livre de sucre enrubannée de rose, dont nous parlions plus haut, avait été précisément offerte par tovaritch Saïzer à la secrétaire Verotchka. C’est aussi à cause de Verotchka qu’il avait acquis la montre en or, pour contrebalancer la ceinture caucasienne en argent, apparue quelques jours avant autour de la taille fine du camarade Koubas, secrétaire de section communiste et rédacteur du « Journal mural » dans les bureaux de Saïzer.

Mais Verotchka — hélas ! — ne remarquait pas la fameuse montre en or. En vain le camarade Saïzer fit claquer à plusieurs reprises le couvercle de la montre qu’il mit ensuite devant lui sur un tas de papiers, Verotchka continuait à regarder distraitement par la fenêtre les lents flocons de neige. Enfin, le camarade Saïzer, incapable de se contenir plus longtemps, dit :

— Écoutez, camarade Verotchka. Avez-vous vu seulement une fois pareille montre, eh ? Eh bien. je vous dis que non, vous n’en avez pas vu de pareille.

Il fit miroiter la montre dans l’air, la glissa dans la poche de son gilet. Et à l’instant même Verotchka entendit, comme sortant du sein de Saïzer, la plus tendre musique de fées et puis la sonnerie argentine : neuf heures. Verotchka écarquilla les yeux (ils étaient bleus). Saïzer, tout rayonnant, expliqua qu’il suffisait d’appuyer sur la montre « ici, sur son petit ventre, pour ainsi dire, et aussitôt vous avez la musique et l’heure ». Immédiatement Verotchka eut envie d’essayer elle-même.

— On peut ?

— Mon Dieu, quelle question ? Mais certainement.

Verotchka s’approcha et se mit à chercher la musique cachée dans la poitrine du camarade Saïzer (plutôt dans la poche de son gilet). Tout près des yeux de Saïzer était le cou de Verotchka, son bras nu jusqu’au coude. Verotchka était un peu dorée, elle était entièrement recouverte d’un fin duvet doré, elle était un peu comme une douce fourrure. C’était peut-être justement cela qui pouvait rendre fou n’importe qui. Quand Verotchka trouva enfin la montre et appuya dessus, c’était comme si elle avait serré doucement dans sa main le cœur du tovaritch Saïzer. Son cœur se mit à battre. Il décida : dès que la montre finira sa musique il dira à Verotchka ce que depuis longtemps déjà il voulait lui dire, ce pour quoi le courage lui avait toujours manqué.

Très probablement l’eut-il dit si, en ce moment, le camarade Koubas n’était entré dans la pièce. Verotchka se redressa en rougissant. Saïzer barbota dans ses papiers. L’ombre d’un sourire venimeux jaillit et se cacha aussitôt aux coins des lèvres du tovaritch Koubas. Il attendit exprès une seconde, puis d’un ton sec et officiel déclara qu’aujourd’hui la camarade devait être mise à sa disposition pour la confection du prochain numéro du journal mural. Saïzer sourit aimablement :

— Cher camarade Koubas, mais vous oubliez que ce soir nous avons une séance. Je dois dicter à ma secrétaire le rapport sur l’approvisionnement des bois au printemps. Camarade Vera, voulez-vous apporter votre machine à écrire, s’il vous plaît.

Verotchka sortit. En enlevant la housse de la machine, elle entendit à travers la porte du cabinet que les voix, là-bas, devenaient de plus en plus fortes, qu’elles allaient jusqu’aux cris. « Sans elle je ne peux pas faire paraître le journal ! Vous sabotez l’éducation politique des travailleurs ! » criait Koubas. « Vous, vous mettez des bâtons dans les roues du chauffage de la capitale rouge ! » criait Saïzer. Verotchka savait que l’éducation politique des travailleurs dépendait d’elle, ainsi que le chauffage de la capitale rouge. Mais jusqu’à présent elle ne pouvait pas comprendre son cœur : qui, le camarade Saïzer ou le camarade Koubas ? Saïzer, chaud et confortable, il a du bois, la montre et un appartement (non pas une chambre seule, mais un appartement entier). Koubas a la taille fine, bien serrée d’une ceinture d’argent, il a les yeux perçants des oiseaux, il fait un peu peur, mais…

Ce « mais » n’était pas clair pour Verotchka. Une seule chose était claire, l’heure était arrivée : si ce n’est tout de suite, là-bas, dans le cabinet, alors c’est ce soir, cette nuit, demain matin, que tout doit enfin se résoudre. Mais comment ? Comment faire pour ne pas regretter plus tard l’erreur commise ? Verotchka soupira, souleva avec précaution, de ses mains duvetées, la machine lourde comme le destin et la porta à la rencontre des décisions fatales dans le cabinet du directeur.

— Asseyez-vous, je vous prie, dit Saïzer à Verotchka, je vous dicterai tout à l’heure.

— Ah ! c’est ainsi ? Très bien. Le tovaritch Koubas transperça de son regard Saïzer et sortit.

Verotchka posa les mains sur le clavier.

On entendait dans le silence la respiration lourde de Saïzer. II regardait ses mains.

De l’autre côté de la fenêtre tombait la neige floconneuse.

— « Notre campagne de printemps ».

— Printemps ? s’étonna Verotchka.

— Si je dis printemps, c’est bien printemps que je veux dire, oui. Écrivez : « Au commencement de notre campagne de printemps. »

La réunion du soir dans le cabinet de Saïzer fut un combat, un duel plutôt. Verotchka sténographiait fiévreusement les détonations. On ne pouvait appeler autrement les répliques qu’échangeaient les adversaires. Chaque paragraphe du rapport de Saïzer était bombardé par Koubas de citations de Lénine, lourdes comme des obus de 400.

Pour ne pas se compromettre par l’éclat capitaliste de l’or, Saïzer, au commencement de la séance, avait mis sa montre dans le tiroir de sa table. Il tira subrepticement le tiroir et jeta un coup d’œil : minuit. Déjà on n’entendait plus les sonneries des tramways, déjà les brigands sortaient pour leur métier nocturne, quand on procéda enfin au vote. Verotchka, enfiévrée, comptait les voix : elle savait qu’il ne s’agissait pas de mètres cubes de bois, mais de cœurs humains.

Dix voix contre une : le vaincu serra fortement sa ceinture caucasienne d’argent et partit sans mot dire. Et, naturellement, l’heureux vainqueur Saïzer accompagna Verotchka à la maison.

Les défilés des rues, couverts de neige blanche, étaient sombres et déserts ; pas âme qui vive, pas une seule lumière dans les fenêtres noires. Si le camarade Saïzer était seul dans ce désert, il marcherait peut-être sur les pointes, pour qu’on n’entendît pas le craquement de ses bottes sur la neige ; au premier homme rencontré, il se jetterait probablement de côté, il se mettrait certainement à courir de toutes ses forces. Mais, à l’instant qu’éclata une détonation et que la main chaude de Verotchka tressaillit dans la sienne. Saïzer rit seulement :

— Eh bien ! ils peuvent bien tirer, je suis avec vous.

C’était un nouveau, un héroïque Saïzer.

Ce Saïzer-là voulait même qu’il arrivât quelque chose d’effroyable. il n’avait peur de rien. Une seule chose l’épouvantait : l’explication avec Verotchka. Mon Dieu, comment, par quoi commencer. Commencer, c’est le plus terrible.

Saïzer tripotait avec fureur le bouton de son manteau, comme si c’était justement lui qui l’empêchait d’ouvrir la bouche. Enfin, le bouton céda. Saïzer parla :

— Je veux vous dire, Verotchka, une chose.

« Voilà ». La main de Verotchka tressaillit comme auparavant à la détonation.

— Quelle chose ? demanda Verotchka. Elle savait très bien laquelle.

— La chatte de ma mère a mis bas hier, déclara subitement Saïzer.

Verotchka, abasourdie, le regarda. Fermant les yeux, il continua d’une voix chaude, attendrie :

— Vous savez, elle reste couchée, ronronne tranquillement… et sept chatons. Et moi je la regarde et me dis : « Eh ! Siméon, toi aussi, tu pourrais ronronner comme cette heureuse chatte en famille. » Probablement, Verotchka se représenta trop vivement le tovaritch Saïzer dans l’heureux état de chatte en famille : la fossette de sa joue droite trembla, elle mit la main à sa bouche. Saïzer vit tout et comprit : elle allait éclater de rire et tout serait perdu alors. Saisi d’effroi, il attendit ce rire.

Mais tout d’un coup il sentit les doigts de Verotchka saisir sa main avec force.

Elle se serra tout contre lui. Saïzer aurait voulu crier avec fureur son bonheur. Il se pencha sur Verotchka.

— Mais regardez donc ! lui murmura Verotchka, terrifiée.

Alors Saïzer vit : du côté opposé de la rue, un homme de haute taille, en capote militaire sans épaulettes, leur coupait le chemin. Pendant une seule seconde, pas plus, le Saïzer d’autrefois revécut. Il recula d’un pas. Mais immédiatement, le nouveau, l’héroïque Saïzer ordonna à Verotchka : « Cachez-vous sous la porte cochère ! » Il s’avança à la rencontre du brigand et occupant la position près de la sombre porte qui avait englouti Verotchka, il s’arrêta. Saïzer tremblait de la tête aux pieds, mais non de peur : ainsi, turbulente, tremble la chaudière sous la pression de ses quinze atmosphères.

L’homme à la capote s’approcha et s’arrêta aussi. Une pause atroce, interminable. Saïzer ne pouvait plus attendre. D’une voix blanche, il dit :

— Eh bien ! quoi ?

La main dans la poche (revolver) l’homme se taisait. Saïzer remarqua la moustache insolente comme celle du kaiser Wilhelm et les dents grandes, très blanches.

L’homme se taisait, ironique : c’était clair pour Saïzer. Et ce fut plus clair encore quand la moustache remua et la voix rauque demanda :

— Allumettes ?

Saïzer bouillonnait, il avait envie de bondir de frapper, mais il accepta le défi, il fit semblant de croire aux allumettes, il sortit la boîte, fit du feu. L’homme s’inclina sur Saïzer, prit sans façon le revers de son manteau, s’y abrita, pour que le vent n’éteignît pas le feu, alluma sa cigarette. Saïzer vit : une bague étincelait au doigt de l’homme (peut-être dérobée à quelqu’un cette même nuit). Saïzer sentit le frôlement à peine perceptible d’une main étrangère. Il voulait déjà éteindre l’allumette pour ne pas voir l’agitation railleuse de cette moustache, quand tout d’un coup, sous la flamme rougeâtre de l’allumette, la montre en or dansa dans l’air devant Saïzer.

Un dixième de seconde suffit à Saïzer pour voir clair dans le truc de la cigarette, employé par le brigand. Et un autre dixième de seconde pour tâter la poche de son gilet : la montre n’y était plus. Le cœur de Saïzer se mit à battre follement, il jeta l’allumette encore brûlante à la figure du voleur, lui arracha sa montre et cria sauvagement (il ne se fût jamais cru propriétaire d’une telle voix) :

— Haut les mains ! je tire ! Et il mit la main à la poche de son manteau.

Ce geste était tellement impératif, la répartie tellement inattendue, que le brigand leva les mains, puis, sans attendre le coup de feu, se courba et courut en zigzaguant dans l’obscurité.

Saïzer retira un mouchoir de son manteau : bien entendu il n’y avait pas de revolver, et s’épongea le front. Il tremblait encore, quand Verotchka toute pâle accourut vers lui.

— Quoi, quoi ? Elle le saisit par la main.

— Rien… Voilà. Saïzer fit sauter la montre reconquise sur la paume de sa main. Gredin ! Il l’avait déjà tirée de ma poche, vous comprenez ? Mais il s’est bien trompé sur mon compte.

— Mais comment, vous n’avez pas eu peur qu’il… Non... je n’ai jamais pensé que vous étiez un tel… Les yeux de Verotchka brillaient émerveillés.

— Je vous dirai, Verotchka, que même s’il avait tiré, ça m’aurait été égal, parce que, en ce moment, je suis comme fou, parce que je vous... Oh ! mon Dieu ! mais vous savez, Verotchka !

Verotchka, les yeux brillants, se taisait. Mais là, en bas, dans l’obscurité, sa main caressante comme une chatte, s’insinua dans la manche de Saïzer ; la main couverte de ce duvet ineffable frôla la sienne. Le cœur de Saïzer se détacha comme de la branche se détache une pomme douce et mûre, et tomba.

— Eh bien, pourquoi donc vous taisez-vous ? Je n’en peux plus ! cria Saïzer.

— Je vous dirai mieux cela demain matin !

Mais les yeux de Verotchka et le mouvement léger de sa main dirent déjà tout à Saïzer. Il ne restait probablement pour le lendemain que l’heureux, le banal dénouement. Pourtant ne serait-il pas plus juste de dire qu’il n’est appelé banal que par envie ; l’envie de ceux qui sont incapables de sentir le printemps à n’importe quelle époque de l’année.

On ignore si le tovaritch Saïzer a dormi pendant cette nuit neigeuse de printemps (c’est peu probable) ; on ignore si Verotchka, elle, dormit (peut-être). Mais le lendemain, à l’arrivée du tovaritch Saïzer dans son bureau, chacun savait qu’il était un héros. Lorsque, enfin, il apparut, on l’entoura, on l’accabla de questions, de félicitations, de sourires. Sans s’arrêter, en bredouillant quelque chose d’incompréhensible, Saïzer se précipita vers son cabinet. C’était étrange, il n’avait pas du tout l’attitude conforme à sa situation de héros : il était décontenancé, pâle. Peut-être la nuit d’insomnie en était-elle la cause, peut-être l’attente de sa rencontre avec Verotchka et la réponse promise l’avaient-elles trop ému. Ce qui était plus étrange encore, c’était d’entrer dans son cabinet, de s’élancer tout droit à sa table et de ne saluer que de la tête Verotchka, en lui jetant un coup d’œil effrayé. Ouvrant avec hâte sa jaquette, il retira sa montre en or, la jeta sur le tas de papiers, tira le tiroir et, penché sur lui, il resta pétrifié. Ses sourcils étaient relevés jusqu’à l’extrême limite admise par la nature.

— Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-il arrivé ? Verotchka, effrayée, accourut à lui.

Il sortit du tiroir et mit à côté de la montre en or — une montre en or ! Verotchka regardait, les yeux ronds, sans rien comprendre.

— Mais je l’ai donc volé, ce gredin ! cria Saïzer désespéré. Voici donc ma montre, elle était restée tranquillement ici, et l’autre, cet abject bandit, il avait sa propre montre. Avez-vous compris, oui ?

Verotchka comprit. Saïzer vit trembler la fossette de la joue droite. Verotchka se détourna. Un son étrange, pareil à un sanglot étouffé, puis une seconde après, un éclat de rire irrésistible et Verotchka se précipita à toute allure vers la porte.

Les doigts dans les cheveux, il restait seul dans son cabinet, deux montres en or devant lui. Lorsque la porte grinça et qu’une tête y apparut, Saïzer, sans lever les yeux, grogna :

— Je suis occupé. Demain…

Lorsque, dans l’institution, le bruit des derniers pas s’éteignit et les portes claquèrent pour la dernière fois, Saïzer se leva, glissa sa montre (sa propre montre) dans sa poche, s’approcha de la table où se trouvait, couverte d’une housse, la machine de Verotchka. Le regard amer, il contempla sa chaise vide, serra ses mains sur son cœur. À côté du cœur il y avait la montre, et cette damnée montre qui l’avait perdu se mit à jouer sa musique. Saïzer appuya furieusement pour faire cesser cette musique. Quelque chose craqua dans la montre, elle se tut…

Les pièces vides, désertées, l’escalier, le vestibule. Dans le vestibule, Saïzer vit l’édition spéciale du journal mural que fit paraître Koubas ce jour-là (et peut-être Verotchka l’avait-elle aidé). Un petit être humain ridicule, aux sourcils furieusement relevés, y figurait. Dans chaque main il tenait une immense montre. En bas courait une légende en lettres énormes : « Haut les mains ! »

Saïzer se détourna très vite et sortit à jamais de son institution, du cœur de Verotchka, de ce récit.

 

 


_______

 

Texte établi par la Bibliothèque russe et slave ; déposé sur le site de la Bibliothèque le 14 août 2015.

 

* * *

 

Les livres que donne la Bibliothèque sont libres de droits d’auteur. Ils peuvent être repris et réutilisés, à des fins personnelles et non commerciales, en conservant la mention de la « Bibliothèque russe et slave » comme origine.

 

Les textes ont été relus et corrigés avec la plus grande attention, en tenant compte de l’orthographe de l’époque. Il est toutefois possible que des erreurs ou coquilles nous aient échappé. N’hésitez pas à nous les signaler.