LA BIBLIOTHÈQUE RUSSE ET SLAVE

 LITTÉRATURE TCHÈQUE

 

 

Jan Neruda

1834 – 1891

 

 

 

 

 

ELLE A RUINÉ UN MENDIANT

CONTE DE MALA STRANA

(Přivedla žebráka na mizinu)

 

 

 

1875

 

 

 

 

 


Traduction de H. Jelinek parue dans La Grande Revue, volume 65, 1911.

 

 

 


Jean Nérouda (1834-1891) est un des créateurs de la littérature tchèque moderne. Poète, nouvelliste, journaliste et critique, il rendit à la littérature de son pays des services immenses. Ses recueils de poésie : Ballades et Romances, Chants cosmiques, Chants du Vendredi Saint, et surtout, ce pur joyau du lyrisme intime, intitulé : Simples motifs, placent leur auteur au premier rang des poètes slaves. En prose, à côté d’innombrables causeries, pétillantes d’esprit, il donna, en 1878, ces Contes de Mala Strana d’où sont extraites les deux nouvelles qu’on va lire. Avec un réalisme très personnel, Nérouda y dépeint, en de petites histoires tour a tour humoristiques et tragiques, la vie du vieux et pittoresque quartier de Prague où il naquit et où il passa sa jeunesse.

 

 

 

 

 

 

Je veux écrire une triste histoire, mais la figure de M. Voïtichek m’apparaît comme une gaie enluminure. Un visage radieux de santé, roux et luisant comme un rôti de dimanche, arrosé de beurre frais. Lorsque vers la fin de la semaine — M. Voïtichek ne se rasait que le dimanche — sa barbe blanche avait déjà bien poussé sur son menton rond et luisait comme de la crème, il me semblait encore plus joli. Ses cheveux aussi me plaisaient. Il n’en avait pas beaucoup ; ils commençaient sous sa calvitie ronde, sur les tempes ; à force d’être gris, ils étaient déjà légèrement jaunâtres ; mais ils étaient soyeux et flottaient si mollement autour de sa tête. M. Voïtichek portait toujours sa casquette à la main et ne se couvrait que pour passer en plein soleil. Somme toute M. Voïtichek me plaisait beaucoup ; ses yeux bleus rayonnaient si franchement et tout son visage était une sorte d’œil, rond et sincère.

M. Voïtichek était mendiant. Ce qu’il avait été auparavant, je l’ignore. Mais il devait être mendiant depuis longtemps déjà, à en juger par sa popularité dans tout Mala Strana ; et vu sa bonne santé, il pouvait l’être encore bien longtemps, car il se portait comme un charme. Je sais à peu près quel âge il pouvait avoir à cette époque-là. Une fois je le vis comme il venait de monter, clopinant de son menu pas, la butte de St-Jean. Il s’approcha de M. Clamer, le sergent de ville, qui, commodément appuyé à la rampe, prenait un bain de lézard. M. Chimer, c’était le gros gardien de la paix. Si gros que son frac gris semblait toujours prêt d’éclater et que sa tête, vue de derrière, avait l’air de plusieurs boudins suintant de graisse — ne vous en déplaise. Son casque luisant balançait à chaque mouvement sur sa grosse tête, et quand il se mettait à courir après un gamin qui, effrontément et contre tout règlement, traversait la rue, la pipe allumée à la bouche, M. Chimer était obligé de prendre vite son casque à la main. Et alors, nous autres enfants nous riions et pirouettions sur une jambe, mais aussitôt qu’il nous avait regardés, nous faisions comme si de rien n’était. M. Chimer était un Allemand de Schlouknov, s’il vit encore — et je l’espère bien — je gage qu’il parle le tchèque toujours aussi mal qu’alors : « Et voyez-vous, avait-il coutume de dire, je l’ai appris en un an. »

Cette fois-là, M. Voïtichek mit sa casquette bleue sous son bras gauche et de la main droite il explora les profondeurs de la poche de sa lévite grise. En même temps, il salua M. Chimer qui bâillait, en disant : « Dieu vous aide ». M. Chimer le remercia, touchant le bord de son casque. M. Voïtichek finit par pêcher sa modeste tabatière en écorce de bouleau, enleva le couvercle en tirant le cordon de cuir et offrit une prise à M. Chimer. M. Chimer prisa et dit : « Vous devez, vous aussi, avoir déjà un joli âge. Quel âge avez-vous donc ? »

« — Ma foi, sourit M. Voïtichek, il y aura bientôt quatre-vingts ans que mon père, pour se divertir, m’aura mis à la lumière. »

L’attentif lecteur s’étonne sans doute que le mendiant M. Voïtichek ait osé parler ainsi en camarade à M. le sergent de ville. Et encore faut-il se rappeler ce qu’était, à cette époque, un gardien de la paix. Ce n’était pas un numéro quelconque de 1 à 600 ; c’était M. Novak, M. Chimer, M. Kedlitsky et M. Weiss qu’alternaient, pendant une journée, pour la garde de notre rue. C’était le petit M. Novak de Slabets, qui se tenait de préférence devant les épiciers à cause du petit verre de prunelle ; le gros M. Chimer de Schlouknov, puis M. Kedlitsky de Vychehrad, bourru mais bon enfant, et puis enfin M. Weiss de Rojmital, un grand aux dents jaunes d’une longueur extraordinaire. On savait de chacun d’où il était, combien de temps il avait servi à l’armée et combien il avait d’enfants ; nous autres, enfants des voisins, nous nous empressions autour de chacun d’eux ; chacun d’eux connaissait tout le monde, hommes et femmes, et savait toujours dire aux mères où leur enfant s’était égaré. Quand M. Weiss mourut en 1844, toute Ostrouhova oulitcé assistait à son enterrement.

Mais M. Voïtichek, d’ailleurs, n’était pas un mendiant ordinaire. Il ne soignait même pas son extérieur de mendiant trop scrupuleusement ; il avait l’air assez propret, du moins au commencement de la semaine : son foulard était toujours soigneusement noué autour de son cou ; il y avait çà et là une pièce à son vêtement, c’est vrai, mais de couleurs assez bien assorties et non pas comme des morceaux de fer blanc cloués. Durant la semaine, il parcourait, en mendiant, tout Mala Strana. Il avait accès partout et dès que la ménagère entendait dehors sa voix douce, elle s’empressait de lui apporter ses trois liards. Une pièce de trois liards, c’était beaucoup à cette époque.

Il mendiait du matin à midi, puis s’arrêtait à l’église Saint-Nicolas pour ouïr la messe de onze heures et demie. Dans le voisinage de l’église, il ne mendiait jamais ; il ne s’occupait même jamais des mendiantes qui étaient plantées là. Puis, il allait manger quelque part ; il savait tour à tour où on lui laisserait un pot plein des restes du déjeuner. Il y avait quelque chose de pondéré, de paisible dans son existence et dans ses actions.

Seul, le cabaretier de notre maison, M. Herzl, ne lui donnait jamais un liard. M. Herzl était un homme un peu long, un peu chiche, mais cela allait. Au lieu d’une petite pièce, il lui versait toujours de sa tabatière un peu de tabac. Alors, — c’était tous les samedis — ils avaient toujours la même conversation.

« Hélas, Monsieur Voïtichek, les temps sont durs ».

« Sûr qu’ils sont durs et cela n’ira pas mieux avant que le lion du château ne s’asseye sur l’escarpolette de Vychehrad ». Il parlait du lion du clocher de Saint-Guy. J’avoue que le mot de M. Voïtichek m’intriguait beaucoup. En petit homme raisonnable — j’avais, à cette époque, déjà huit ans, — je ne pouvais honnêtement douter que ledit lion ne fût capable, le jour de la foire, aussi bien que moi, de traverser le pont de pierre, d’aller jusqu’à Vychehrad et de s’y asseoir sur l’escarpolette. Mais comment un meilleur temps devait en sortir, voilà ce que je ne comprenais pas.

 

Par une splendide journée de juin. M. Voïtichek sortit de l’église Saint-Nicolas, se couvrit de sa casquette pour protéger sa tête contre le brûlant soleil et traversa lentement la place. Arrivé à la statue de la Trinité, il s’arrêta et s’assit sur une marche. Derrière lui, l’eau du bassin clapotait, sonore, le soleil chauffait ; il faisait si bon ! Il quêtait sans doute aujourd’hui son déjeuner en quelque maison où l’on ne se mettait à table que midi passé.

À peine se fut-il assis, qu’une des mendiantes de la porte de l’église Saint-Nicolas se leva et se dirigea de son côté. On l’appelait « la vieille aux millions ». Les autres mendiants promettaient que le bon Dieu rembourserait au centuple l’aumône qu’on leur faisait, mais elle allait tout droit « aux millions et millions » ; aussi Mme Hermannova, la femme du receveur, qui assistait à toutes les ventes aux enchères à Prague, ne donnait l’aumône qu’à elle seule. La « million » marchait droit ou boitait quand elle voulait. Maintenant, elle marchait droit et directement vers M. Voïtichek, près de la statue. Ses jupes flottaient autour de ses jambes maigres presque sans bruit ; le fichu bleu, bien tiré sur le front se balançait de haut en bas. Son visage m’était toujours affreusement désagréable. Ce n’était que de menues rides pareilles à du fin vermicelle convergeant vers la bouche et le nez pointu. Ses yeux étaient d’un vert jaune comme ceux d’un chat.

Elle s’approcha de M. Voïtichek. « Seigneur Jésus-Christ soit loué » fit-elle en minaudant.

M. Voïtichek hocha la tête.

La « million » s’assit à l’autre bout de la marche et éternua : « Brr... ajouta-t-elle, je n’aime pas le soleil ; il me fait éternuer ».

M. Voïtichek ne dit rien.

La « million » retira son fichu en arrière ; on voyait tout son visage. Elle clignotait des yeux comme un chat au soleil ; tantôt ils étaient fermés, tantôt ils brillaient sous le front comme deux points verts. La bouche se contractait toujours ; quand elle l’ouvrait, on voyait en avant, dans la mâchoire supérieure, une seule dent toute noire.

« Monsieur Voïtichek, reprit-elle, Monsieur Voïtichek, moi je dis toujours : si vous vouliez ! »

M. Voïtichek se taisait. Il tourna seulement son visage vers elle et observa sa bouche

« Je dis toujours : oui, si M. Voïtichek voulait, il pourrait nous dire où il y a de bonnes gens ».

M. Voïtichek ne souffla mot

« Qu’avez-vous donc à me regarder si fixement » ; demanda la million un moment après. « Qu’est-ce que j’ai ? »

« Cette dent ! Je me demande pourquoi vous avez cette dent ! »

« Ah cette dent ! » soupira-t-elle et ajouta : « Vous savez que la perte d’une dent signifie toujours la perte d’un bon ami. Tous ceux qui me voulaient du bien et qui étaient sincères avec moi, tous sont déjà dans la tombe — tous. Un seul est resté, mais je ne sais rien de lui — je ne sais où il est ce mien bon ami que le Dieu miséricordieux a encore placé sur la route de ma vie. Oh mon Dieu, je suis trop abandonnée ».

M. Voïtichek regardait devant lui et se taisait.

Quelle chose comme un sourire, comme une joie passa sur le visage de la mendiante, mais ce quelque chose était laid. Elle fit la bouche pointue, tout son visage se contracta pour ainsi dire vers ses lèvres comme en queue de poire.

« Monsieur Voïtichek ! »

« Monsieur Voïtichek, nous deux, nous pourrions être heureux. — L’autre jour, j’ai rêvé tout le temps de vous, je crois que le bon Dieu le veut ainsi. Vous êtes si seul, Monsieur Voïtichek, vous n’avez personne pour vous servir. — On vous aime partout ; vous avez pour vous beaucoup de bonnes gens. Voyez-vous, j’emménagerais chez vous. J’ai un peu de linge. »

Cependant, M. Voïtichek se levait lentement. Déjà, il se tenait là, debout, tout droit, et arrangeait la visière de sa casquette.

« Autant prendre de la mort aux rats » ! éclata-t-il enfin, et il se retourna sans un salut.

Lentement, il marchait vers Ostrouhova oulitcé. Deux boules vertes brillantes le suivirent jusqu’à ce qu’il eût disparu au coin.

Ensuite, la « million » tira son fichu jusqu’au menton et longtemps elle resta là assise, sans mouvement. Peut-être s’était-elle endormie.

Des bruits étranges commencèrent soudain à filtrer par Mala Strana. Et chacun à qui ils parvinrent, se gratta l’oreille : « Monsieur Voïtichek », voilà ce qui revenait souvent dans les causeries, et un moment après, on entendait de nouveau : « Monsieur Voïtichek ! »

Bientôt, j’appris tout. M. Voïtichek n’était même pas pauvre, paraît-il. M. Voïtichek possédait sur l’autre rive deux maisons. Il n’était pas vrai qu’il demeurât quelque part au-dessous du château.

Il se payait la tête des bons voisins de Mala Strana. Et depuis si longtemps !

L’indignation vint. Les hommes se fâchaient, se sentaient offensés ; ils avaient honte d’avoir été crédules.

« Vaurien », disait l’un.

« Au fait », raisonnait un autre, « l’a-t-on jamais vu mendier le dimanche ? C’est qu’il le passait probablement dans son palais, à manger du rôti ».

Les femmes hésitaient encore. Le bon visage de M. Voïtichek leur semblait vraiment trop sincère.

Mais vint la suite de ces rumeurs. Il aurait aussi deux filles qui faisaient les demoiselles. Elles ne sortiraient que gantées et ne feraient que se promener en voiture à Stromovka.

Cela fut décisif, même pour les femmes.

Presque en deux fois 24 heures, le sort de M. Voïtichek fut changé. On lui refusait toutes les portes, sous prétexte que les temps étaient durs. Là où on lui laissait des restes de déjeuner, il entendit que « rien n’était resté aujourd’hui », ou bien « nous sommes de pauvres gens, nous avions seulement des petits pois à déjeuner, ce n’est pas pour vous ». Les gamins sautillaient autour de lui et lui criaient : « Monsieur le proprio ! Monsieur le proprio ! »

J’étais un samedi devant la maison et je vis M. Voïtichek qui s’approchait. M. Herzl se tenait, comme d’habitude, devant la maison avec son tablier blanc, accoudé contre le montant de la porte. Involontairement, par une sorte de peur inexplicable, j’entrai en courant dans la maison et me cachai derrière l’épaisse porte. Par les fentes des gonds, je voyais M. Voïtichek qui s’approchait.

Sa casquette tremblait dans ses mains. Il ne venait pas avec son gai sourire de jadis. Sa tête était penchée, ses cheveux jaunâtres ébouriffés. « Loué soit Seigneur Jésus-Christ », salua-t-il de sa voix ordinaire et en même temps il leva la tête. Ses joues étaient pâles, l’œil comme voilé.

« C’est bien que vous veniez, dit M. Herzl, Monsieur Voïtichek, prêtez-moi 20.000 florins ! N’ayez pas peur de les perdre ; ils seront en bonne hypothèque. J’ai l’occasion d’acheter une maison, là, à côté, au Cygne ».

Il ne finit pas. Soudain, des larmes jaillirent des yeux de M. Voïtichek. « Pourtant, — sanglota-t-il — pourtant, j’ai été toute ma vie si honnête ! » Chancelant, il traversa la rue et s’affaissa à l’endroit où la rue tourne pour monter vers le château.

Il posa sa tête sur ses genoux et pleura. J’entrai brusquement dans la chambre de mes parents, tremblant de tout mon corps. Ma mère était près de la fenêtre et regardait dans la rue. Elle demanda : « Qu’est-ce qu’il lui a dit, M. Herzl ? »

Je regardais fixement par la fenêtre M. Voïtichek qui pleurait. Ma mère était en train de préparer le goûter, mais à chaque moment, elle s’approchait aussi de la fenêtre, regardait au dehors et hochait la tête.

Soudain, elle vit M. Voïtichek se lever lentement. Vite, elle coupa une tranche de pain qu’elle posa sur un pot de café et sortit à la hâte. Elle appela, fit des signes du seuil. Monsieur Voïtichek ne voyait rien, n’entendait rien. Elle alla jusqu’à lui et lui tendit le pot. Muet, M. Voïtichek la regardait : « Dieu vous le rende », murmura-t-il, enfin et puis il ajouta : « mais maintenant, je ne peux rien avaler ».

 

De ce jour, M. Voïtichek ne mendia plus à Mala Strana. Sur l’autre rive, il ne pouvait naturellement aller quérir d’une maison à l’autre : les gens ne l’y connaissaient pas et les sergents de ville non plus. Il s’établit sur la placette du Klementinum, juste en face du poste militaire qui se trouvait à l’entrée du pont. Je l’y voyais toutes les fois que nous allions, le jeudi après-midi, notre jour de congé, à Stare Miesto, voir les vitrines des libraires du Rynk. Sa casquette renversée était devant lui sur le sol ; la tête était toujours courbée sur la poitrine ; ses mains tenaient un chapelet ; il ne faisait attention à personne. Sa calvitie, ses joues, ses mains ne brillaient plus et ne rougissaient plus comme naguère ; le teint jauni s’était ratatiné en des rides écailleuses. Dois-je le dire ou non ? — mais pourquoi ne le dirais-je pas ? que je n’ai jamais osé aller directement vers lui, mais que je me glissais derrière le pilier afin de pouvoir lui jeter par derrière dans sa casquette une pièce d’argent, toute ma fortune de trois mois, et m’enfuir au plus vite.

Un jour, je le rencontrai sur le pont ; un sergent de ville le menait à Mala Strana. Depuis, je ne l’ai plus revu.

C’était par une matinée glaciale de février. Il faisait encore une demi-obscurité au dehors et la fenêtre n’était qu’un gros morceau de glace fleurie où la lueur du poêle se reflétait, couleur d’orange. Devant la maison, le bruit d’une charrette et l’aboiement des chiens.

« Va donc me chercher deux mesures de lait, ordonna ma mère. Mais enveloppe-toi bien ».

Dehors, la laitière se tenait debout sur la voiture. De l’autre côté de la voiture, je vis M. Kedlitsky, le gardien de la paix. Un bout de chandelle brûlait doucement dans la lanterne carrée.

« Comment, M. Voïtichek ? » demanda la laitière, et elle cessa de fouetter le lait. Il était officiellement interdit aux laitières de fouetter le lait pour faire monter la crème, mais M. Kedlitsky était bon enfant ; je l’ai déjà dit.

« Oui, répondit-il, nous l’avons trouvé après minuit à Ouiézd, à côté de la caserne d’artillerie. Il était tout à fait gelé. Nous l’avons porté à la Morgue chez les Carmélites. Il n’avait qu’un habit déguenillé et un pantalon ; il n’avait même pas de chemise ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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Texte établi par la Bibliothèque russe et slave ; déposé sur le site de la Bibliothèque le 28 février 2013.

 

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